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Officiers et anciens élèves -
Louis François BALANANT
(1920 - 1943)

Remerciements Chantal Balanant-Guillemin
Né le 28 mai 1920 à
LAMPAUL-PLOUARZEL (Finistère) - Décédé le 26 mars 1943 en mer
Méditerranée occidentale
Fiche Mémorial

Entre à l'Ecole navale
le 28 septembre 1938
1938-1940 École navale
Brest (Quatre-Pompes)

Remerciements Chantal Balanant-Guillemin
Enseigne de vaisseau
2ème classe le 15 janvier 1940

Remerciements Chantal Balanant-Guillemin
1940-1942 Aviso
Commandant Bory 6e Escadrille d\'avisos / Marine au Maroc
Enseigne de vaisseau
1ère classe le 15 juin 1941
1942 Contre-torpilleur
Milan Escadre légère / Marine au Maroc
1943 Torpilleur Alcyon
Marine au Maroc
1943 Patrouilleur
Sergent-Gouarne Patrouilles de l\'Océan / Casablanca
Circonstances du décès
En 1939, la Marine ne disposait pas suffisamment d'unités aptes à
assurer l'escorte des convois marchands.
Pour combler cette
lacune, des chalutiers de pêche furent réquisitionnés, d'autres
achetés aux États-Unis et en Angleterre.
Ces bâtiments furent
armés en conséquence mais leur vitesse maximale de l'ordre de 10
nœuds et guère supérieure à celle des navires escortés, les rendait
vulnérables et peu aptes à accomplir leurs missions dans des
conditions satisfaisantes.
Après le ralliement des
forces françaises aux alliés en novembre 1942 et jusqu'en 1944,
année de la cession par les États-Unis d'une quarantaine
d'escorteurs modernes, il fallut bien utiliser ces chalutiers.
C'est la raison pour
laquelle le chalutier de 1500 t Sergent-Gouarne, ex-Jacques Cartier,
construit à La Rochelle en 1928 était encore en service en 1943.
Le 22 mars 1943, il
appareilla de Gibraltar avec le La Grandière, la Boudeuse et la
Sétoise escortant un convoi de quatre transports.
Après une alerte ASM
déclenchée le 23 et suivie de recherches infructueuses, le convoi
entra à Oran.
Le 24, le Sergent-Gouarne,
trop lent, appareilla à 18 h 15 avant le convoi, pour renforcer
l'escorte de celui-ci lorsqu'il se présenterait au lever du jour.
Le 26 mars au matin, la
Sétoise rendit compte que le Sergent-Gouarne avait été torpillé vers
minuit et qu'elle avait recueilli 14 survivants.
Ceux-ci racontèrent que
l'écouteur de quart avait bien signalé un bruit de torpille mais que
le patrouilleur n'avait pu manœuvrer à temps.
La torpille avait
explosé dans la vaste cale à charbon où l'eau s'était engouffrée et
le bâtiment avait coulé en moins d'une minute.
Seuls furent sauvés les
hommes de quart sur la passerelle qui avaient pu surnager, accrochés
aux caissons en bois de la timonerie.
Ces hommes avaient crié
au passage du La Grandière, mais en vain car le bruit de ses diesels
couvrait leurs voix.
L'enseigne de vaisseau
Balanant disparut dans le naufrage.
MORT POUR LA FRANCE EN
OPÉRATIONS
Complément :
Par ordre n° 301 FMS/1 du 29 juin 1940, l'enseigne de vaisseau
Balanant a reçu la citation suivante à l'ordre de la Division :
"Chef de l'équipe de grenadage, a exécuté avec précision les
mouillages ordonnés, puis rechargé son grenadeur sans aucun retard
au cours de trois attaques dont l'une au moins a été couronnée de
succès."
Par ordre n° 22 FMA/Cab du 15 décembre 1942, il a reçu la citation
suivante à l'ordre de l'armée de Mer : "Au cours du combat du
8 novembre 1942, a dirigé sans défaillance, sous les rafales de
mitrailleuses, le tir du 37 CA, maintenant le personnel à son poste,
malgré des pertes nombreuses. A pris ensuite avec un sang-froid
remarquable la conduite du tir des 138."
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Casablanca le
12 juillet 1943.


Remerciements Christine
Guillemin-Moguérou et Chantal Balanant-Guillemin
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Dulou
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