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- Officiers et anciens élèves -

 

 

Louis Georges Marie Félix

AUBERT du PETIT-THOUARS de SAINT-GEORGES

(1882 - 1915)

 

 

 

Né le 7 février 1882 à LOUDUN (Vienne) - Décédé le 1er mai 1915, en mer à l'entrée du Détroit des Dardanelles.

 

Fiche Mémorial AEN 


Entre dans la Marine en 1899

Aspirant le 5 octobre 1902; port TOULON.

Au 1er janvier 1903, port TOULON.

Au 1er janvier 1904, second sur la canonnière "VIGILANTE", Escadre de Méditerranée (Cdt Pierre CAROL).

Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1904.

Au 1er janvier 1906, sur le croiseur cuirassé "LÉON-GAMBETTA", Escadre du Nord (Cdt Jean CLÉMENT).

Au 1er janvier 1908, port TOULON.

Au 1er janvier 1909, Second sur le contre-torpilleur "COGNÉE", Escadre de Méditerranée (Cdt François OLLIVIER).

Au 1er janvier 1911, Second du sous-marin "CIRCÉ", Station des sous-marins de BIZERTE (Auguste FABRE, Cdt).

 

3e en partant de la gauche, 2e rang, l'Enseigne de vaisseau AUBERT du PETIT-THOUARS de SAINT-GEORGES

 

Lieutenant de vaisseau le 6 décembre 1911.

Au 1er janvier 1912, port TOULON.

Le 1er juillet 1912, Commandant le sous-marin "MONGE"; 1ère escadrille de sous-marins de la 1ère Armée navale, Station de TOULON. Idem au 1er janvier 1914.

Le 1er mai 1915, Commandant le sous-marin "JOULE"; il disparaît avec le bâtiment qui saute sur une mine à l'entrée du Détroit des Dardanelles.

 

 

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Cité à l'ordre de l'Armée navale : " A fait preuve d'un grand héroïsme en accomplissant une mission des plus périlleuses. Est mort à son poste avec son bâtiment."

Jugement déclaratif de décès rendu le 20 janvier 1919 à TOULON et transcrit dans cette commune le 7 février suivant.

 

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M.P.F

 

 

Autres informations :

Gérard Garier, dans son ouvrage : L’odyssée technique et humaine du sous-marin en France Tome III A l’épreuve de la Grande Guerre, page 148 relate la perte du Joule ainsi :

"Le 18 avril, le Bernoulli et le Coulomb se rendent à Tenedos pour une surveillance hypothétique de la sortie des grands navires turcs ou allemands des Dardanelles. Pendant ce temps, du Petit-Thouars ronge son frein et proteste auprès de l’amiral Guépratte de l’inaction entretenue. De Robeck accepte, mais le commodore Roger Keyes émet une réserve sur la qualité de notre matériel pour ce genre d’opération, ce en quoi il a absolument raison. Du Petit-Thouars enrage.

Le Bernoulli et le Joule continuent leur lassante faction, [la surveillance du détroit] tandis que deux sous-marins alliés ont pour mission de remonter le détroit jusque dans la mer de Marmara.

Enfin, le 28 avril, l’officier de sous-marins français le plus ancien dans le grade le plus élevé reçoit de la part du commandant en chef britannique fervent de cette opération, un message destiné à l’amiral de Robeck et dont voici la traduction :

"Informez le plus ancien des officiers de sous-marins français que, s’il considère la chose comme possible, un sous-marin pourra essayer de passer le détroit pour attaquer les navires entre Chanak et Nagara demain ; il devra revenir sitôt l’opération effectuée. Je désire savoir à quel moment il se propose de donner dans le détroit et quand il compte revenir. Avisez-le que deux sous-marins de la classe E [britanniques] ont dépassé Nagara."

Le commandant du Joule ne cache pas sa joie et propose même à Defforges, [le commandant du Bernoulli] qui est l’officier le plus ancien, de prendre sa place.

Message à l’amiral :

"Le sous-marin Bernoulli entrera dans le détroit le 29 avril à 3 heures du matin et reviendra après le coucher du soleil, si possible."

Comme prévu, le Bernoulli passe devant Kilid-Bahr [en face de Chanak sur la rive d’Europe] à 7 heures. Il est canonné par les Turcs et s’essaie au torpillage d’un torpilleur ennemi. Après Chanak, aucun navire ennemi n’est en vue. A force de lutter contre le courant, ses accumulateurs se sont vidés.
Le commandant du Bernoulli s’exprime ainsi :

"Mon voyage n’est pas intéressant. J’ai été servi par une veine incroyable pour ne trouver ensuite que l’éternel torpilleur que l’on tente en vain d’attaquer."

Le 30 avril, l’amiral adresse aux Français un message similaire au précédent :

"Un autre sous-marin français peut, s’il le désire, exécuter les ordres contenus dans mon précédent télégramme."

Cette fois, c’est au tour de du Petit-Thouars et du Joule. Il se fait donner tous les détails de l’expédition par Defforges qui expédie le message suivant :

"Le sous-marin Joule entrera dans le détroit le 1er mai à 3 heures du matin et reviendra avant le coucher du soleil."

Et tout se passe comme prévu. Sauf qu’au coucher du soleil, le Joule n’est pas rentré et il ne rentrera plus jamais. Le Joule est perdu corps et biens.
A deux heures du matin, [le 2 mai, donc] un message ennemi en clair donne :

"Un sous-marin a sauté sur une mine en voulant forcer les détroits…"

Les registres des pertes (en bâtiments) du SHM le donne perdu le 1er également, ceux des pertes en hommes ne portent pas de mention de date et lieu de disparition.

 

 

 

 

Mémorial Toulon


 

 

Remerciements Bernard Dulou

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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