-------

-------

-------

-------

---------

---------

----------

-----------

 

 

- Officiers et anciens élèves -

 

 

Louis Gabriel ARNOUX

(1831 - 1913)

 

 

Né à Les Mées, Alpes-de-Haute-Provence le 23 mars 1831 - Décédé à Monaco en 1913

Gabriel Arnoux indiquait souvent qu'il était un "ancien officier de marine".

Après être entré à l'Ecole Navale en 1846, il sert sur différents navires de la marine française : Hercule, Jemmapes, Uranie, Euphrate, Titan. Il est nommé enseigne de vaisseau en 1853, mais donne sa démission à 27 ans, en 1858, pour raison de santé délicate pour un marin : mal de mer !

Gabriel Arnoux est également agronome. Aux Mées, il s'intéresse et pratique la sériculture, l'élevage des vers à soie, notamment le grainage cellulaire, et collabore avec Pasteur. Il s'occupe aussi du colmatage dans les graviers de la Durance.

D'abord adjoint, il est ensuite maire de la commune où il est né, Les Mées (Alpes-de-Haute-Provence), de 1878 à 1882. Il est également suppléant du juge de paix, ainsi que président de la Société de Secours Mutuel.

En août 1885, il fait sa première présentation consacrée aux carrés magiques au congrès de Grenoble de l'AFAS (Association Française pour l'Avancement des Sciences). Edouard Lucas qui fait aussi des présentations à ce congrès, dont une également consacrée aux carrés magiques, y critique publiquement les travaux d'Arnoux. Arnoux en est et restera profondément vexé, mais c'est justement l'aiguillon qui va le faire progresser ! Il consacrera désormais une énorme partie de son temps aux mathématiques, et aux carrés et cubes magiques.

En avril 1887, il envoie son cube magique pandiagonal parfait d'ordre 17 au président de l'Académie des Sciences de Paris qu'il connaissait : Edmond Jurien de la Gravière avait été en 1852-1853 son commandant à bord de la frégate Uranie, école des canonniers.

En août 1889, toujours aigri contre Edouard Lucas, c'est en pensant à lui qu'il lance un défi dans le quotidien créé par Gambetta, La République Française. Il offre 10.000 francs, une très forte somme pour l'époque, à celui qui parviendra avant 3 mois à :

"produire, sur la question des espaces magiques à un nombre quelconque de dimensions, quelque chose d'aussi puissant, d'aussi simple et d'aussi clair que ce que j'obtiens par mes petits procédés métaphysiques".

Personne ne relève le défi, et Lucas décède en 1891.

Il publie plusieurs livres dont l'étrange titre préliminaire est toujours Essais de psychologie et de métaphysique positives :

L'Algèbre graphique, Chaspoul-Constans-Barbaroux, Digne, 1890
Arithmétique graphique - Les espaces arithmétiques hypermagiques, Gauthier-Villars, Paris, 1894
Arithmétique graphique - Introduction à l'étude des fonctions arithmétiques, Gauthier-Villars, Paris, 1906
Arithmétique graphique - Les espaces arithmétiques, leurs transformations, Gauthier-Villars, Paris, 1908
Essai de géométrie analytique modulaire à deux dimensions, Gauthier-Villars, Paris, 1911
Il écrit aussi dans Les Tablettes du Chercheur, ainsi que dans les Comptes-Rendus de l'AFAS. Il correspond et collabore essentiellement avec Charles-Ange Laisant et Gaston Tarry. Ses quatre livres chez Gauthier-Villars sont écrits en étroite collaboration avec Laisant, auquel est venu s'ajouter Tarry pour les deux derniers.

Pour échapper aux nouvelles mesures fiscales françaises et à l'impôt sur le revenu, Gabriel Arnoux demande et obtient la nationalité monégasque le 9 mars 1910... grâce à ses livres mathématiques ! Et grâce au prince Albert Ier de Monaco qui était justement sensible aux sciences, en étant lui-même un scientifique reconnu en océanographie et paléontologie. Voici ce qu'Arnoux écrit à Laisant le 14 mars 1910 :

"Me voilà Monégasque. Cela s'est passé d'une façon bien simple ; les lois de la principauté demandent pour la naturalisation, soit un séjour de dix ans, soit la faveur du Prince. N'ayant aucune haute protection, je me suis adressé au savant, en lui envoyant (hommage de l'auteur) un exemplaire de tous mes travaux mathématiques, et il m'a gracieusement accordé ma demande."

Il quitte Les Mées et déménage à Monaco, mais y décède peu de temps après, en 1913, la même année que Tarry. Il meurt célibataire et sans enfant.

Source web

 

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

Retour Officiers et anciens élèves

 

La reproduction pour un usage privé est autorisée. Toute diffusion est soumise à l'autorisation du webmestre, créateur et propriétaire de ce site, voir mentions légales !

http://lalandelle.free.fr   http://cvjcrouxel.free.fr  http://tcdorage.free.fr  http://anciensdubourdais.free.fr  http://anfmc.free.fr