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Officiers et anciens élèves -
Pierre AIGRAIN
(1924 - 2002)

Né le 28 septembre 1924 à POITIERS (Vienne) - Décédé le 30 octobre
2002 à GARCHES (Hauts de Seine)
Fils d'un ingénieur
Fait des études secondaires à Metz puis des études
supérieures à l'École navale de 1942 à 1945.
En 1945 il devient à 21
ans officier de marine et est envoyé étudier aux Etats-Unis à
Norfolk en Virginie, et devient enseigne de vaisseau à Memphis.
En 1946 il est admis à
l'Institut de technologie Carnegie à Pittsburg, pour préparer une
maîtrise. Il rejoint alors le département de génie électrique, où le
professeur F. M. Williams lui obtient un poste d'associé de
recherche pour préparer un doctorat en électrotechnique, diplôme
qu'il obtient en 1948.
A l'Institut de
technologie Carnegie, il rencontre en septembre 1948 Claude Dugas,
envoyé par Yves Rocard grâce à une bourse du CNRS travailler chez
Frederic Seitz (chef du département de physique).
Il rencontre également
à Pittsburgh sa futur femme Francine Bogard.
De retour en France il
est affecté au laboratoire de physique de l'Ecole normale
supérieure, dirigé par Yves Rocard, en tant qu'adjoint technique au
directeur du Centre de recherches scientifiques de la Marine
(1948-1949).
Il travaille sur la
physique du transistor au germanium. Il est ensuite ingénieur du
Commissariat à l'énergie atomique durant l'année 1949-1950, puis
assistant du Collège de France (chaire de physique théorique de Jean
Laval nouvellement nommé) de 1950 à 1951, puis à nouveau ingénieur
du Commissariat à l'énergie atomique de 1951 à 1952.
Il obtient, à 26 ans,
le doctorat ès sciences physique en 1950 à la faculté des sciences
de l'université de Paris et créé au sein du laboratoire de physique
de l'Ecole normale supérieure, avec Claude Dugas, une petite équipe
de recherche sur les semi-conducteurs qui devient ensuite le
laboratoire de physique des solides de l'Ecole, laboratoire qu'il
dirigera jusqu'en 1965.
Pierre-Gilles de Gennes
y prépare son diplôme d'études supérieures. En 1952, âgé de 28 ans,
il démissionne de la Marine nationale et devient, à titre
provisoire, maître de conférences de physique théorique à la faculté
des sciences de l'université de Lille, tout en restant affecté au
laboratoire de physique de l'Ecole normale supérieure où il est
également chargé de conférences en 1952-1953.
Il devient le 1er
octobre 1954, à l âge de 30 ans, maître de conférences à titre
permanent à la faculté des sciences de l'université de Paris pour
l'enseignement du certificat PCB (en parallèle avec Maurice Curie,
Jean-Paul Mathieu et André Guinier, puis Paul Soleillet et Jean
Brossel).
Il obtient le titre de
professeur sans chaire le 1er janvier 1957 et il est nommé
professeur titulaire de la chaire d'électrotechnique le 1er octobre
1958 à la retraite de Marcel Pauthenier, puis transféré dans la
chaire d'énergétique le 1er octobre 1963. Il participe également en
1955 à la création du certificat de 3e cycle de physique des solides
avec Jacques Friedel et André Guinier, et à celui de physique
atomique et statistique avec Jean Brossel, Alfred Kastler, Jacques
Yvon, Pierre-Gilles de Gennes et Claude Cohen-Tannoudji.
Le 12 décembre 1958, il est l'un des 12 premiers sages reçus par le
général de Gaulle pour lancer la Délégation générale à la recherche
scientifique et technique. De 1961 à 1965, il est directeur
scientifique de la direction des recherches et moyens d'essais au
ministère des armées, puis directeur des enseignements supérieures
(Philippe Olmer, alors directeur de l'Ecole supérieure
d'électricité, lui succède), au titre duquel il entreprend en 1966
la réforme des premier et deuxième cycles universitaires (réforme
Fouchet). Le 1er février 1968 il est nommé, délégué général à la
recherche scientifique et technique (après le départ d'André
Maréchal, qui succède brièvement à Philippe Olmer à la direction de
l'Ecole supérieure d'électricité), fonctions qu'il quitte en 1973.
De 1974 à 1978, puis de 1981 à 1982, il est directeur technique
général chez Thomson. Du 6 avril 1978 au 22 mai 1981, il fut
secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de la recherche
dans le 3e gouvernement de Raymond Barre. Il est élu membre de
l'Académie des sciences en 1988.
En 1982, il devient le conseiller scientifique d'Alain Gomez à la
tête de Thomson-CSF et l'un des membres fondateurs et Président de
l'association de Coopération industrielle France-Taïwan - Djakarta /
OCIFA, fondée en 1987. Au cours des ses dix années d'existence,
cette micro structure composée de quatre experts opérationnels a
notamment permis à une cinquantaine d'entreprises françaises de
s'établir durablement dans cette zone géographique sans
délocalisation d'activité en Europe. Les Experts délégués par OCIFA
ont initié une centaine d'alliances industrielles stratégiques fruit
d'une coopération entre les secteurs public et privé des pays
engagés dans ce programme.
Source web et autres informations
Ecrivain
Pierre
Aigrain, "Simples propos d'un homme de science", Editions Hermann,
Paris, 1983

Remerciements Gilles
Tribouillard
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