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Biographies / Fusiliers marins et Commandos -
Raymond Léon RANGUET
(1923 - 1944)

Archive Musée Fusiliers Marins
Né le 5 mars 1923 à MAROLLES sous LIGNIERES (Aube) - Décédé le 8
septembre 1944 à DRACY SAINT LOUP (Saône et Loire)
Engagement dans la
France Libre en juin 1943
Matricule : 5053
T42
Matelot sans spécialité
1er RFM
3 septembre 1944

Archive Musée Fusiliers
Marins
"...Une mitrailleuse est mise en batterie face au Nord ; elle entre
en action presque aussitôt. Encore une traction, mais qui s'arrête
immédiatement. Flegmatique et souriant, il en sort un beau
Lieutenant de la Luftwaffe.
-Vite, la Jeep ! REGEREAU, allez le chercher ! L'Allemand lève les
bras devant le colt du chef de Jeep mais celui-ci, imprudent,
s'avance trop près et le boche le désarme d'une torsion et tire...
raté....Froidement, il réarme et loge deux balles dans la tête de
REGEREAU.
RANGUET, le chauffeur de la Jeep, a saisi sa mitraillette... trop
tard ! Il s'écroule, frappé de deux balles au ventre et l'officier
allemand, plongeant à travers une haie, disparaît. Il faut
reconnaître honnêtement qu'il a bien droit à sa croix de fer.
Tout cela s'est passé si vite que personne n'a pu intervenir et
PALAVAS, lui-même, de première force à la carabine, s'est abstenu,
de peur de toucher l'un des nôtres."
Source web

La mort de Ranguet,
témoignage posthume de Jean Candelot
La Jeep de Régereau est devant, voici des Chleuhs avec un officier,
quelques rafales… Les ennemis ont disparu et Régereau a fait
l’officier prisonnier. Ils sont à une centaine de mètres devant
nous, la Jeep fait demi-tour, Régereau révolver au poing marche
devant le véhicule, le prisonnier à son côté droit. Tout-à-coup
celui-ci bouscule Régereau, lui prend son arme et tire ; Régereau
s’effondre sur la chaussée et le prisonnier a aussitôt tiré sur le
chauffeur, Ranguet, qui est atteint de deux balles au ventre et la
Jeep passe sur le corps de Régereau. Tarius, le mitrailleur, a eu le
temps de sauter avec son arme et ça pète de partout ; les Allemands
se sont infiltrés, ils nous débordent et nous obligent de reculer.
Nous contre-attaquons quelques minutes après, récupérons les deux
corps. Ranguet est encore vivant, Tarius a disparu. Nous sommes
assaillis de tous côtés ; un véhicule ennemi arrive, je dégoupille
une grenade, la laisse tomber sur la route : elle explose lors de
son passage et on se replie sur le village. Nous avons ramené
Ranguet dans une maison et mis sur un lit, il a pris des balles dans
le ventre ; je vais le voir car il est mon « pays», avec moi c’est
le seul Ardennais [du régiment] ; il a sa connaissance et veut me
parler. Je savais qu’il avait une petite-fille sans être marié mais
il meurt sans avoir rien pu me dire.
Source web
Mentionné sur le
monument aux morts d'Acy-Romance (Ardennes)


Mise à jour / 11 novembre 2017
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