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Officiers et anciens professeurs -
André Louis CHEVRILLON
(1864 - 1957)

Né à Ruelle-sur-Touvre (Charente) le 3 mai 1864 et mort à Paris le 9
juillet 1957, était un écrivain français.
Neveu d'Hippolyte Taine, il passe une partie de son enfance en
Angleterre. Il fait ensuite ses études secondaires à Paris et
obtient une licence d'histoire à la Sorbonne. Il est reçu premier à
l'agrégation d'anglais et fait sa thèse de doctorat sur Sydney Smith
et la Renaissance des idées libérales en Angleterre au XIXe siècle.
Professeur à l'École navale et à la faculté des lettres de Lille, il
se consacre uniquement à la littérature à partir de 1894. Il est élu
membre de l'Académie française en 1920.
Il a fait de nombreux voyages dans le monde, notamment en Inde, aux
Amériques, en Afrique.

Collaborateur à La Revue des deux mondes, André Chevrillon a laissé
de nombreux ouvrages, qui révèlent ses multiples centres d’intérêt,
ainsi que ses talents de critique et de philosophe : Dans l’Inde,
Terres mortes : Thébaïde, Judée, Études anglaises, Sanctuaires et
Paysages d’Asie, Un crépuscule d’Islam, La Pensée de Ruskin,
l’Angleterre et la guerre, Trois études sur la littérature anglaise,
La Bretagne d’hier, Les Puritains du désert, Taine, formation de sa
pensée, Visions du Maroc, Rudyard Kipling, etc.
André Chevrillon fut élu à l’Académie française, le 3 juin 1920, au
fauteuil d’Étienne Lamy, au premier tour par 18 voix, contre 7 à
l’historien Imbart de la Tour, et 5 à Émile Fabre, administrateur de
la Comédie française.
Il fut reçu le 21 avril 1921 par Pierre de La Gorce.
L’un de ses confrères, François Mauriac, a écrit dans son Bloc-notes
tout le bien qu’il pensait d’André Chevrillon, à qui il rendait
hommage en ces termes : « Entre tous mes aînés, Quai Conti, il n’en
était aucun qui m’inspirât plus de respect que ce neveu de Taine. Je
ne crois pas le lui avoir jamais manifesté ; il paraissait comme
isolé par la grande vieillesse : l’esprit jeune et vivant de
Prométhée était lié à un corps en ruine. Mais sa tristesse devait
avoir d’autres sources : le monde qu’il avait décrit dans ses livres
ne ressemblait plus à l’image qu’il en avait donnée. Il était
l’historien et le témoin d’un empire qui se défaisait sous ses yeux.
Les cartes qui avaient servi à ce voyageur n’eussent plus servi à
personne. »
André Chevrillon devait recevoir André Maurois sous la coupole, en
1939.
Source Web

Extrait "Qui êtes-vous ?" - Volume 3

Dossier Légion d'Honneur /
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