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- Grand C -

 

 

« CHAPITRE XI

FÊTES ET TRADITIONS

 

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Malgré le nombre considérable des cours et des exercices, la vie du Borda est un peu monotone, et, de tout temps, les élèves ont recherché avec empressement les occasions d'entremêler leur existence studieuse de quelques moments de distraction. Nous avons déjà, au cours de cet ouvrage, décrit quelques-unes des traditions en honneur de l’École navale.

Nous avons vu, dès le premier Jour de la rentrée, les anciens accueillir l'arrivée des fistots au réfectoire par un roulement d'assiettes, accompagner le commandant lors de son départ de l'École, faire la remise des sabres.

Nous avons aussi vu les fistots rendre les honneurs au cabaret du « Grand Turc », et convoyer la corvette d'honneur des anciens à l'époque des examens de fin d'année. Mais là ne se bornent pas les traditions de l'École dont la plus fameuse est la fête du C.

C est le chiffre algébrique correspondant au numéro matricule le plus élevé de la promotion. Au début de l'année scolaire, on divise par ce numéro le nombre de jours que la promotion doit passer à l'École, et on obtient ainsi un quotient servant à établir le calendrier spécial du Borda. Ainsi les élèves ayant 630 jours à passer à bord et le numéro matricule le plus élevé de la promotion étant 178, on divise 630 par 178, ce qui donne 3 au quotient, plus un reste égal à 96.

Le calendrier sera donc ainsi établi :

Le temps de séjour à bord = 3 x 178 + 96 ou 3 C + 96.

C’est là ce que l'on appelle l'équation du C, inscrite sur le tableau noir de la batterie.

Chaque jour passé diminue le reste d'une unité et lorsque ce reste devient égal à zéro, on célèbre la fête dite du petit C.

Cette fête consiste dans une distribution de vin chaud faite par l'administration et par l'offre, le soir, à chaque table d'anciens, d’un superbe gâteau, don de la table correspondante des fistots.

En retour, le major des anciens lit, à la récréation qui suit le souper, l'histoire suivante aux fistots attentifs et recueillis :

 

« Jadis, par delà les âges et les siècles accumulés, Jupiter venait de finir une vaste coupe de nectar et, plongé par cette divine boisson dans une douce quiétude, il s'était mis à rêver. Depuis quelque temps, certaine chose manquait à son bonheur, car, ayant passé en revue les innombrables sujets de son empire, il avait trouvé une lacune, et cette lacune, il ne savait comment la combler !

« Mais, ce jour-là, le nectar l'aidait dans ses réflexions laborieuses. Aussi, le père des dieux releva-t-il tout à coup, brusquement, la tête, et il se mit à rire à la façon homérique des immortels.

« Eureka ! s'écria-t-il, Eureka ! Je sais ce qui manque à la multitude de mes héros, « de mes fidèles, de mes enfants ! Ce sont des bordaches. Désormais, je veux avoir « des officiers de marine sur l'océan du ciel. »

Ce qui fut dit fut fait et, quelques jours après, un ponton, en tout pareil à celui qui nous porte encore aujourd'hui, tanguait doucement sur les flots houleux de la rade olympienne. Le Borda céleste ne tarda pas à prospérer et devint bientôt très florissant. Jupiter adorait ses jeunes élèves, il les choyait, leur accordait tout ce qu'ils demandaient. C'étaient, tous les jours, des flots de vin chaud, des torrents de punch, des avalanches de pudding au rhum. C'étaient d'interminables libertés de manœuvre, des sorties continuelles, des congés à n'en plus finir, des réjouissances échevelées et jamais de punitions, jamais de pelotons, jamais de chibis. On n'avait jamais vu un Borda pareil et on n'en verra probablement jamais plus !

« Hélas ! le sort malencontreux et jaloux avait jeté un regard de travers sur cette heureuse existence. Un nuage sombre planait à l'horizon des bordaches, et ce nuage ne tarda pas à crever. Un jour, jour néfaste, Jupiter et sa tendre Junon, escortés de plusieurs autres dieux, venaient d'embarquer dans leur canot, afin d'aller faire une partie de fraises dans un coin paisible de la rade. Le ciel était pur, la mer calme, et une brise folle jouait paresseusement avec les cheveux de la brune déesse.

« Sur la dunette, quelques élèves regardaient l'embarquement laborieux des provisions.

« L'un d'eux, poussé par quelque noir démon, osa lancer à Junon un regard langoureux et mélancolique. Celle-ci, coquette, et flattée de cet hommage rendu à ses charmes, lui répondit complaisamment.

« Hélas ! à cet instant, le père des dieux et des hommes leva la tête et il surprit au passage les sourires donnés et rendus, et son cœur en conçut, sur-le-champ, une formidable colère.

« Pourtant il sut se contenir et garder pour plus tard l’explosion de son terrible, mais juste ressentiment.

« Le lendemain, le bordache précité, ne songeant plus à l'aventure de la veille, prenait tranquillement une hauteur circumméridienne, quand le timonier Mercure vint lui annoncer que Jupiter le demandait. Sans quitter son fidèle sextant, le malheureux, flairant quelque catastrophe, se rendit auprès du roi des dieux. Celui-ci était sur son trône de gloire, ses yeux lançaient des éclairs sous ses sourcils froncés, sa chevelure s'agitait sur son front majestueux et sa main se crispait sur les foudres vengeresses portées par Vulcain. Quand il vit entrer le bordache, il se leva d'un bond si terrible que son aigle favori s'envola, en poussant un cri de paon, et que tout l'Olympe en trembla: « Malheureux, hurla-t-il d'une voix tonitruante, c'est ainsi que tu me récompenses de mes bienfaits ! Comment ! je t'ai aimé comme mon fils, je t'ai prêté l'appui « de ma toute-puissance, j'ai prévenu tes moindres désirs, je t'ai fait une vie heureuse, et, pour prix de tout cela, infâme, tu as osé jeter sur ma tendre épouse un « regard audacieux, tu as osé lui sourire devant moi, son maître, et le tien ! Va-t'en, « serpent, disparais, je te renie, je te chasse, je te maudis ! » Et, ce disant, Jupiter s'élança et, brutal, il appliqua son pied divin au bas des reins de l'infortuné bordache. Celui-ci, lancé comme un obus de rupture par un canon de 42, partit avec une vitesse initiale considérable, décrivit dans les airs une trajectoire parabolique et, passant par-dessus la rembarde qui borde l'Olympe, il fut précipité dans le vide.

« Ce fut une bien belle chute ! Pendant cent jours et cent nuits, le malheureux, toujours muni de son sextant, dégringola à travers les espaces interplanétaires. Il sauta par-dessus Sirius, fut salué au passage par un sourire moqueur de Vénus, perdit un de ses bichons qui resta accroché à l'anneau de Saturne, et faillit blinder Uranus. Sur la terre, tous les observatoires étaient en émoi, car on croyait qu'un astre nouveau avait fait son apparition sur la sphère céleste. Les membres du Bureau des longitudes avaient déjà déterminé son ascension droite et calculaient sa déclinaison. La Connaissance des temps allait s'enrichir d'un habitant nouveau. Et cependant le bordache continuait fla course vertigineuse à travers les astres. Il était entré dans l'atmosphère de notre planète, et voyant, au-dessous de lui, les objets se rapprocher peu à peu, il se disait avec frayeur : « Gare la blinde ! »

« Et la blinde se produisit avec une vitesse de 123,456 nœuds, 789, vitesse que les torpilleurs futurs n'atteindront jamais. Il tomba sur un rocher. Le choc fut tel que le dur granit s'entrouvrit. Le bordache le traversa comme une mince feuille de papier' et disparut dans la mer. Il y eut un grésillement de pierres entrechoquées, un tourbillon d'écume rebondissante. Une nuée de gargouillots, surpris dans leur sommeil, s'enfuirent à grands battements d'ailes, avec des cris effarés et aigus. Puis la mer redevint calme, ridée seulement de quelques cercles ondulés qui allaient s'élargissant. « Le roc fendu présente maintenant la forme d'une lettre, et cette lettre est un C.

« Les bordaches célestes ont la vie dure. Au bout d'un moment, notre héros, qui avait plongé à des profondeurs phénoménales et insondées, remonta à la surface. Avec un geste de barbet, il secoua sa chevelure humide et huma une grande lampée d'air frais, puis il regarda autour de lui.

« C'était une rade immense, bordée par des rocs dénudés et tristes. Une brume épaisse la couvrait, lugubre, masquant l'entrée étroite près de laquelle il était tombé. Une sorte de tristesse morose planait là-dessus, et la pluie fine qui tombait avec une monotonie stupéfiante glaçait le cœur.

« Tout à coup, le bordache eut une exclamation de surprise. Vers le Nord, il distinguait une forme vague, quelque chose comme un spectre immense et fantastique de vaisseau. Il prit la lunette astronomique de son sextant, qu'il n'avait pas largué, et il regarda.

« Il ne s'était pas trompé ! L'objectif de la lunette lui présentait l'image renversée, mais très claire, de son ex-ponton, de ce Borda qu'il avait quitté par une si jolie culbute.

« Aurait-il dégringolé avec moi? pensa-t-il. « Allons-y voir ! »

« Et, se débarrassant de son gris, qui lé gênait, il tira méthodiquement sa coupe vers l'objet de son attention. Plus il se rapprochait, plus le vaisseau spectre devenait visible. Il apercevait déjà le buste doré qui surmonte la guibre ; il voyait sur le ciel noir se détacher les mâts, les vergues, les haubans. Enfin il arriva tout près. Plus de doute ! A un sabord, une tête d'individu ramolli, abêti, abruti par des mois passés sur cette baille, apparaissait, grimaçant un triste sourire devant deux gargouillais qui se disputaient un morceau de sec. Le céleste exilé reconnut immédiatement le type bordache. Chassé du ponton des immortels, le malheureux tombait sur le ponton des humains !

« Il entama immédiatement une conversation par signaux à bras avec les pauvres prisonniers, dont il se fit connaître, et ceux-ci, ravis de l'occasion, l'accueillirent à bras ouverts. Bien plus, comme l'anarchie et le désordre régnaient à bord, ils le nommèrent pape et lui confièrent le soin de réorganiser leur ponton.

« Notre héros, élevé aux plus grands honneur, il se montra digne de la confiance qu'on lui témoignait. Il commença par doter ses élèves du fameux sextant, ce sextant sorti des mains divines du père Antoine, le fabricant et fournisseur en titre de l'Olympe ; puis il mit en vigueur l'ancien règlement du grand Jupiter.

« La joie, la gaieté, la tranquillité ne tardèrent pas à remplacer l'ennui, le ramollissement et le dégoût. Le Borda terrestre devint bientôt aussi prospère que sa succursale d'en haut. Les jours s'y passaient sans soucis, sans inquiétude. C'était la plus paisible des existences, comme le plus parfait des bonheurs.

« Or Jupiter, que sa haine pour son ancien subalterne n'avait point abandonné, commença à s'irriter de ce succès croissant. La colère, une colère sourde et féroce, lui monta au nez, et il se sentit capable de frapper un grand coup. Un matin il dit adieu à sa tendre Junon, cacha ses traits divins sous des dehors mortels, et, plein d’une sombre idée de vengeance, il quitta l'Olympe et descendit, dans un nuage, jusque sur le Borda d'ici-bas. Il se présenta au pape, ce pape auquel il avait administré jadis, un si majestueux coup de pied quelque part, et prétendit être envoyé par l'autorité supérieure pour l'aider dans ses travaux. Il fut donc admis à régenter dans ses détails le malheureux ponton. Hélas! au bout de quelques jours, on reconnut que cet intrus n'était autre que le père des dieux. Il était trop tard ! le mal était fait ! Comme Jupin avait abandonné sa femme pour satisfaire son désir de vengeance, on l'appela le Veuf, dont on fit plus tard la Veuve, et ce fut tout ! Le régime de la terreur était arrivé ! On vit bientôt surgir toutes les horribles choses que la malice d'un cœur méchant est capable d'inventer ! Le DX, l'Astro, la Carlingue, la Chafuste, les ships, etc., etc., s'abattirent brutalement sur les infortunés bordaches. Les chibis, antres immondes, se creusèrent dans le faux-pont. Une nuée de chiens de garde, issus du cruel Cerbère, firent irruption sur le Borda, prêts à déchirer, à belles dents, tout ce qu'ils rencontreraient.

« Le céleste exilé, désespéré de cet état de choses, piqua une tête au fond des flots et disparut pour toujours.

« Son sextant fidèle resta seul pour rappeler à la postérité le souvenir de ses bienfaits.

« C'est aujourd'hui, fistots, que nous fêtons ensemble l'anniversaire de la fameuse chute du héros de cette histoire. Que cette solennité vous rappelle le respect dû au~ traditions, car elles sont le lien intime qui unit, à travers les siècles, toutes les promotions du Borda.

« Songez que la fraternité doit toujours régner entre vous et ceux qui vous ont précédés ici. C'est l'accomplissement de ce devoir qui fera votre force et le bonheur de votre avenir! »

Des applaudissements unanimes accueillent le récit de ce morceau de prose fantaisiste, que nous avons recueilli avec soin, comme un exemple original des discours prononcés, en certaines occasions, par le major des anciens, aux fistots, mis ainsi peu à peu au courant des singulières traditions de l'École.

Telle est la fête du petit C, surpassée en éclat et en réjouissance par la fête du C, le grand, célébrée le jour où l'équation journalière constate que les anciens n'ont plus que C jours à passer à bord. Huit jours avant cette époque fatidique, les anciens installent dans leur batterie le mannequin du C. ce mannequin souffre-douleur de la promotion, est, par principe, antiréglementaire dans tous ses détails.

Sa casquette est sale, ses cheveux sont longs et mal peignés. Dédaigneux de toute tenue, de tout esprit de corps, il porte la moustache, un faux-col, une cravate de couleur, et le col de sa vareuse est tout petit. Il porte des souliers pointus à talons plats, un pantalon extrêmement large du bas. Son gris est couvert d'encre, de goudron, de boue. Ses poches sont terriblement compromettantes. Elles renferment des allumettes, une montre, un journal, un porte-monnaie contenant 51 sous, un de plus que ne le permet le règlement, une bouteille d'eau-de-vie et du tabac ! Dans sa falgue il cache un mouchoir de civil, et un roman dissimulé au moyen de la couverture du livre réglementaire : la Vie de Nelson. Il est là, emportant avec lui la honte des fautes commises par la promotion. Il tend humblement sa main, gantée de couleur, autre crime ! et il compte sur la générosité des professeurs pour réunir ses 51 sous. Enfin le grand jour arrive.

En sortant de classe, à quatre heures de l'après-midi, toutes les issues menant au pont sont soigneusement fermées, les capots sont mis aux panneaux et les fistots consignés dans lem batterie. Chaque sabord est gardé par un ancien pour prévenir toute indiscrétion des fistots. Chaque ancien est orné de lettres C, en carton ou en papier, suspendues aux oreilles, dans le dos et autour du cou.

L'élève dont le matricule correspond au C monte, entre deux gardiens, son ami et frère le mannequin, qui, le matin encore, à l'inspection, s'est fait réprimander par le capitaine d'escouade et, dans la journée, s'est fait signaler pour faire de la chafuste à l'étude forcée de manœuvre. Le mannequin est reçu sur la dunette par le major de la promotion et le jugement commence. L'accusateur public prend la parole. A chaque nouvelle faute signalée par lui, un cri général s'élève : La cale ! La cale !

Pas de grâce possible.

C'est en vain que l'avocat de l'accusé plaide les circonstance~ atténuantes.

Il faut que le coupable soit pendu, la hart au col, à la grande antenne de la nef eschole, et comme, en somme, il est ancien, on lui fait les honneurs du tentard. On lui passe un cartahu au cou, et, par trois fois, on le hisse à bout de la grande vergue et on le laisse, par trois fois aussi, retomber dans la mer. A la troisième fois, le filin cède et le C s'en va au fil de l'eau, emportant avec lui son oignon d'argent, ses 51 sous, sa bouteille d'eau-de-vie et une petite boîte contenant des lettres pour les professeurs. Ces lettres présentent sa défense. C'est l'accusation de ses accusateurs, c'est l'histoire de la chaîne fatale qui l'a mené à sa perte. Mais un obligeant youyou repêche le supplicié et pendant que les sauveteurs se partagent ses dépouilles, les lettres trouvées sur lui sont remises à leur adresse et servent à édifier les officiers et professeurs sur les sentiments intimes des anciens, au sujet de la vie du bord. Aussitôt l'exécution terminée, les anciens forment un monôme, celui qui est en tête portant un vieux sextant en bois, surnommé Antoine, et tous descendent dans la batterie des fistots en chantant d'un air lugubre : « Tu t'en vas et tu nous quittes ! ...). A près avoir fait deux fois le tour de la batterie, le monôme remonte sur le pont, et les anciens se groupent autour du vénéré « Antoine ».

Les fistots réunis face à leurs camarades écoutent religieusement le major des anciens qui leur révèle les mystères cachés du sextant. Le discours fini, chaque fistot vient s'agenouiller devant le vénérable instrument placé, comme une relique, sur un pliant et ayant pour socle une Connaissance des temps et une Table de logarithmes. Il s'incline profondément, baise respectueusement l'alidade d'Antoine, après s'être purifié les lèvres en crachant dans un crachoir disposé à cet effet.

La cérémonie terminée, Antoine est reporté processionnellement dans le bureau du C, où il reste jusqu'à l'année suivante.

Le soir, la fête se termine par une distribution de vin chaud et de gâteaux.

Désormais le règne des éléphants commence.

On est à C - 1. Cette année, à C - 178, les chrysalides seront devenues papillons, les bordaches seront aspirants !"

Extrait de HISTOIRE DE L’ÉCOLE NAVALE et des institutions qui l’ont précédé, « un ancien officier » ; Paris : Quantin, 1889, p. 325-331.

 

 

« Il faut dire un mot du C si connu et si mal connu de tous ceux qu'intéressa l'École Navale. Le C, littérairement [sic pour « littéralement »], c'est le mauvais élève, une personnification de l'élève antiréglementaire. Il porte une casquette sale sur des cheveux longs, laisse pousser sa moustache, arbore une cravate de couleur ; son gris, c'est-à-dire son carton, c'est-à-dire son vêtement de treillis qui recouvre le veston de laine, est plein de taches où domine le goudron. IL détient cinquante et un sous, dans son gilet ; une montre, une fiole d'eau-de-vie et du tabac, avec un roman pornographique. On n'a droit qu'à deux francs cinquante, la montre est prohibée comme objet plus ou moins précieux, le tabac doit rester aux cachihis, aux casiers de la dunette, car on ne fume que sur le pont. C'est ainsi qu'on charge le mannequin qui représente le C, huit jours sur avant sa fête, la fête du Grand C.

Pourquoi le C ? C'est le chiffre algébrique correspondant au matricule le plus élevé de la promotion. A l'arrivée, on divise par ce nombre le chiffre de jours que la promotion doit passer sur le Borda, et l'on obtient ainsi la constante : C.

Par exemple, les élèves ayant 630 jours à passer à bord, et le matricule le plus élevé étant 178, on divise 630 par 178, ce qui donne 3 au quotient, avec un reste de 96, le calendrier sera donc ainsi établi : Le temps de séjour à bord, soit T = 3 x 178 + 96 (ou 3 C + 96).

On célébrera la fête du petit C après 96 jours, quand l'équation portée au tableau noir de la batterie donne T = 3 C, et ce sera la fête du grand C quand elle ne donnera plus que T = C, et qu'il ne reste donc que 178 jours à passer au Borda.

Pour la fête du grand C, le mannequin est monté sur 1a dunette, par le titulaire du matricule malheureux – jadis un souffre-douleur – et le jugement du C commence. A chaque crime énoncé par le rapporteur, les assistants hurlent : « La cale, la cale ! », l'ancien supp1ice qu'on va renouveler pour le coupable avec cette aggravation qu'il est pendu par le cou, lui, à la grand'vergue.

De cette position élevée, on le laisse choir par trois fois dans la mer ; à la troisième, le cartahu cède : le C est à l'eau. Il est repêché, on visite ses poches ; on y trouve en plus des objets incriminés, une petite boîte métallique et étanche qui contient ses lettres personnelles d'excuses. Rédigées avec art et malice, elles permettent aux officiers de se rendre compte des griefs informulés par les élèves…

Le lendemain, au tableau noir : T -C - l, pour le jour où T -C-178, libérera la promotion. »

Extrait de L’ÉCOLE NAVALE, Jean de la Varende, Amiot-Dumont, Paris 1951, p. LVI.

 

 

« C est le chiffre du numéro matricule le plus élevé de la promotion des Anciens. L'élève qui porte ce numéro est lui-même appelé le Grand C, tandis qu'au contraire l'élève à qui est affecté le plus petit numéro matricule (n° 1 ou n° 2, selon qu'il s'agit d'une promotion impaire ou d'une promotion paire) est le petit C.

Au Borda, le chiffre C réglait toute la vie « traditionnelle» de l'École, dont le calendrier spécial était déterminé par l'équation du C.

Admettons, par exemple, que C soit égal à 120 (cas d'une promotion paire de soixante élèves). Le nombre de jours que les Anciens ont à passer à l'École avant la sortie -le midshipat - (en principe le 20 juillet dans les dernières années du Borda) est de 293 ou 294 (année bissextile), compte tenu du congé de deux mois accordé à la fin de la deuxième année d'instruction. Ce nombre s'exprime donc par : 2 C + S3. Telle est l'équation du C.

L'équation du C était également utilisée par les Bordaches pour dater leur correspondance. Ainsi, selon ce mode original, une lettre

écrite le 2 novembre 1910 par un Ancien d'une promotion paire de soixante élèves, était datée : 2 C + 21. Les fistots, à qui il était interdit d'envisager leur sortie de l'École, n'avaient théoriquement pas le droit d'employer à cet usage particulier l'équation du C, mais ils éludaient fréquemment cette consigne. Un élève de la promotion 1859 (C = 112) datait ainsi une lettre du 10 novembre 1859 : 5 C + 68.

Quand le reste de l'équation du C devient nul – au bout de 53 jours, dans le cas considéré plus haut – c'est la date prévue pour la fête dite : tradi du petit C.

Dans les premières années de l'École flottante, la fête du petit C comportait essentiellement un « souper » (repas du soir) particulièrement soigné avec distribution de vin chaud. A ce repas, chaque table d'Anciens recevait un superbe gâteau, don de la table correspondante des fistots. En remerciement, le major des Anciens, à la récréation qui suivait ce festin, lisait aux fistots une histoire humoristique et fantaisiste sur les origines de L'école Navale. (H.E.N.) [s.f.]

Ces rites se sont profondément modifiés. A bord du dernier Borda, la tradi du petit C comportait, encore après un dîner au menu alléchant, une soirée récréative dite beuglant. (Voir ce mot.)

Quand il ne restait plus aux Anciens à passer à l’École qu'un nombre de jours égal à C – équation du C réduite à 1 C – avait lieu la tradi du Grand C, la plus grande fête de l'École Navale, depuis ses origines jusqu'à nos jours.

Si les détails de cette fête ont pu évoluer avec le temps, les rites fondamentaux en sont restés immuables pendant toute la durée de l’École embarquée.

Ce jour-là, un mannequin, à la confection duquel les Anciens avaient mis tous leurs soins, était exposé dans la batterie des Anciens. Il figurait le mauvais élève-type, sale, débraillé, aux cheveux démesurés en broussaille, indiscipliné, frondeur, batailleur, intempérant et, pour tout dire, coupable de toutes les infractions aux règlements de l’École.

Au début de la fête, ce mannequin était amené sur la dunette où, en ce grand jour, les élèves, à titre exceptionnel, avaient librement accès. Encadré de deux factionnaires – le plus grand et le plus petit des Anciens – il se trouvait soumis à une parodie de conseil de discipline que présidait l'Ancien-major. En présence des deux promotions assemblées et de l’État-major de l’École, l'Ancien Grand C prononçait le réquisitoire, auquel répondait un élève faisant office d'avocat. Réquisitoire et plaidoirie, d'une débordante fantaisie, évoquaient avec esprit, et souvent avec talent, les divers incidents de la vie de l’École au cours de l'année écoulée. Naturellement, officiers, professeurs et instructeurs y étaient plaisamment pris à partie par voie d'allusions plus ou moins transparentes. Les manies et travers des élèves étaient soulignés pour la plus grande joie de l'assistance. Finalement le C était traditionnellement condamné à subir le supplice de la cale. Le mannequin du C était alors hissé au bout de la grand'vergue et, par trois fois selon la coutume, plongé dans la mer parmi les cris et les exclamations joyeuses des élèves.

Pendant de nombreuses années, la fête s'accompagnait, après le supplice du C, de l'adoration d'Antoine, au cours de laquelle chaque fistot venait s'agenouiller devant un sextant en bois. (Voir ANTOINE.)

 Un beuglant clôturait invariablement cette journée mémorable entre toutes.

Tel était le déroulement habituel de la tradi du Grand C à l'époque du Borda.

Cette tradition a survécu au transfert de l’École à terre mais elle dut être adaptée aux conditions nouvelles de la vie des élèves. Il ne pouvait notamment être question, dans une caserne, de faire subir au C le supplice de la cale ! Donc, mise en accusation, défense et condamnation du C disparurent. En fait, les rites de cette grande fête traditionnelle se trouvèrent complètement transformés.

A Laninon, les élèves faisaient éditer chaque année, à l'occasion de la fête du Grand C, une sorte de programme, illustré et rempli « d'astuces» inspirées par les événements de la vie quotidienne de l’École. Ce document rappelait un peu la manière de L'Os à moelle de Pierre Dac, accommodée à la sauce-Baille. Mais, pour bien marquer que « la tradition continuait », ces programmes étaient présentés chaque année dans les termes suivants, devenus rituels :

« Aux temps héroïques de la Baille en bois, un malheureux, victime de son franc-parler, paya d'un terrible mais juste châtiment quelques lettres indiscrètes sur les sujets que l'on devine.

cc Dans sa bonté bien connue, la promo ..., ne voulant pas donner à ses fistots ce spectacle terrible mais moralisateur et, désireuse cependant de marcher jusqu'au bout dans le vertueux sentier tracé par les promos précédentes, présente ... » Et, pour être plus explicite encore, un dessin représentant le mannequin du C pendu à bout de vergue figurait toujours sur les programmes. Ainsi la chaîne n'était pas brisée !

Depuis le transfert de l’École à terre, l'équation du C est tombée en désuétude. Il n'y a plus de tradi du petit C et la tradi du Grand C se fête dans les derniers jours que les Anciens passent à l’École, en général; le jour de la remise du drapeau à la promotion des fistots.

A Lanvéoc, le Grand C consiste essentiellement en un beuglant où, sous la forme d'une revue, sont mis sur la sellette la plupart des officiers instructeurs, la Veuve - Commandant en second – et le Directeur des études, en tête. Seul, le Commandant – le Pape – par déférence, est tenu en dehors de toute participation à la scène. Chaque acteur porte un uniforme que lui a prêté l'officier qu'il doit représenter. Pour préparer cette manifestation artistique, toutes les particularités, tous les tics des officiers, toutes les phrases bizarres ou originales prononcées par eux sont soigneusement notés au cours de l'année. Le texte de la revue et sa mise en scène sont ainsi préparés longtemps à l'avance.

Réduite à ces rites nouveaux, la tradi du Grand C revêt encore une grande importance aux yeux des Bordaches modernes. C'est toujours la fête principale de l'École navale. »

L’ÉCOLE NAVALE ET SES TRADITIONS l’argot baille ; Paris : Perceval-Ozanne, 1957 p. 91 – 95.

 

« « C (grand) n.m.

1. Cérémonie (→  infra) (auj. de fin d’année, où les fistots, moyennant quelques initiations pour parachever leur éducation, sont élevés à la dignité d’anciens).

Enc. (Avant 1913) « le C, littérairement [sic pour littéralement !], c’était le mauvais élève, une personnification de l’élève antiréglementaire [antiréglo], qui se caractérise, entre autres par une tenue débraillée, » « J’étais débraillé … je l’avoue », Chansons-Baille : Vase du C, st. 4 v 3. Il porte une casquette sale sur des cheveux longs, laisse pousser ses moustaches, arbore une cravate de couleur : son gris, c’est-à-dire son carton (vêtement de treillis qui recouvrait le veston de laine), était plein de taches où domine le goudron. Il détenait cinquante et un sous, dans son gilet « Dans ma poche, j’ai toujours eu / 2 fr. 50, et un sou d’ plus, / Une montre et une boîte d’allumettes » , CB : Vase du C, st. 3 v. 1-3– une montre, une fiole d’eau-de-vie (sextant), interdit par le règlement et du tabac, avec un roman pornographique. On n’avait droit qu’à 2,50 francs (50 sous pour les non-initiés), la montre était prohibée comme objet plus ou moins précieux, le tabac devait rester aux cachibis, aux casiers de la dunette, car on ne fumait que sur le pont. C’est ainsi qu’on charge le mannequin qui représente le C, huit jours avant sa fête, la fête du grand C. Pourquoi le C ? C’est le chiffre algébrique correspondant au matricule le plus élevé de la promotion. À l’arrivée, on divise par ce chiffre le nombre de jours que la promo(tion) doit passer sur le Borda, et l’on obtient une constante : C.

Par exemple, les élèves ayant 630 jours à passer à bord, et le matricule le plus élevé étant 178, on divise 630 par 178, ce qui donne 3 au quotient, avec un reste de 96, le calendrier(-baille) sera donc ainsi établi : le temps de séjour à bord, soit T = 3 x 178 + 96 (ou 3C + 96).

On célèbrera la fête du petit C après 96 jours, quand l’équation portée au tableau noir de la batterie donne : T = 3C, et ce sera la fête du grand C quand elle ne donnera plus que T = C, et qu’il ne reste donc que 178 jours à passer au Borda.

Le lendemain, au tableau noir : T = C – 1 : le jour où T = C – 178, libérera la promotion. » (LEN, p. LVI).

Aussi : … le (grand) C représente dans le ciel une constellation, la Couronne boréale. On donne ce nom de (grand) C à celui des élèves qui possède le numéro le plus fort à l’École. (CMS, p. 12). Les élèves ont inventé la fête du (grand) C. (op. cit. 12) … le jour choisi pour la fête (du (grand) C). On (les élèves) fabrique(nt) alors un mannequin orné de tous les engins et instruments personnifiant un élève, et on lui fait subir le supplice de la cale. (CMS, p. 13)

Le Grand C, l’apothéose, eut lieu le 13 janvier 1940. Auparavant, nous avions été conviés – rappelle J…– à baiser le Père Antoine et à jurer (en crachant) de respecter les Saintes Traditions. Pour cet ultime beuglant, les Anciens avaient bien fait les choses… Les beuglants aussi se succédaient. Il fallait bien nous apprendre, au même rythme que notre instruction accélérée, les chansons Baille. (EàE, p. 41).

De nos jours, contrairement à une idée reçue, il n’y a jamais eu d’action commune avec Saint-Cyr.

Une année, des anciens mirent la voiture personnelle d’un officier sur le ponton du Transrade [bâtiment de servitude assurant le transport (de) rade – Brest, Cherbourg ou Toulon]. Lorsqu’il s’en aperçut son véhicule était 5 m plus bas… il ne put le récupérer que 6 heures plus tard, à marée haute.

Une autre année, les anciens firent une critique du système strassique, et non des personnalités de la strasse, comme d’habitude. L’aspi-major fut convoqué par le Pape et cela coinça terriblement.

Seule la Veuve, garante des tradi(tion)s, a le droit de consulter quelques heures avant, le texte du (vase) grand C. Si quelque chose paraît de mauvais goût (attaque du Pape, elle peut suggérer au grand C (→ 2 infra) de supprimer ceci ou cela. Les élèves restent cependant libres théoriquement de faire ce que bon leur semble. Si lors du grand C (→ 1 supra) les élèves (anciens et fistots) dépassent les bornes, il peut arriver que le Pape quitte la salle.

Normalement, la charogne personnelle des loufiats ou de la strasse n’est autorisée qu’au grand C. Elle peut, parfois, être très méchante. Pour les autres beuglants, la charogne strassique ne peut être qu’impersonnelle : on connaît cependant des exceptions. (D’une conversation avec un ami officier de Marine).

2.

a) (Surnom du) dernier admis au concours d’entrée (le culot, ou plutôt culal comme disent les X).

b) Nom du fistot petit c une fois promu à la dignité d’ancien. En passant ancien, il devient grand C à son tour..

3. Par ellip. (beuglant du) grand C.

4. faire le C. Loc. vb. (Avant 1913) faire la fête le jour du C.

Enc. Cela consistait en général à faire ce qui était défendu.

Étym. fr. cour., abréviation mathématique « C » pour constante.

 

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Tradi du grand C (grande tradi)

Au Borda, pour faire le C, un mannequin, à la confection duquel les anciens avaient mis tous leurs soins, était exposé dans la batterie des anciens. Comme indiqué plus haut, il figurait le mauvais élève-type, sale, débraillé, aux cheveux démesurés en broussaille, indiscipliné, frondeur, batailleur, intempérant et, pour tout dire, coupable de toutes les infractions aux règlements de l’École.

« Ce mannequin était donc amené par le titulaire du matricule malheureux sur la dunette. En ce grand jour, les élèves, à titre exceptionnel, y avaient librement accès. Encadré de deux factionnaires – le plus grand et le plus petit des anciens – il se trouvait alors soumis à une parodie de conseil de discipline que présidait l’ancien-major. En présence des deux promotions assemblées et de l’état-major de l’École, l’ancien-C prononçait le réquisitoire. À chaque crime énoncé, les assistants hurlaient : « La cale, la cale ! » Un élève faisait office d’avocat. Réquisitoire et plaidoirie, d’une débordante fantaisie, évoquaient avec esprit, et souvent avec talent, les divers incidents de la vie de l’École au cours de l’année écoulée. Naturellement, officiers, professeurs et instructeurs y étaient plaisamment pris à partie par voie d’allusions plus ou moins transparentes. Les manies et travers des élèves étaient soulignés pour la plus grande joie de l’assistance.

Finalement le « C » était traditionnellement condamné à subir le supplice de la cale, comme le réclamait l’assistance. Le mannequin du C était alors hissé au bout de la grand’ vergue et, par trois fois selon la coutume, plongé dans la mer parmi les cris et les exclamations joyeuses des élèves.

On le repêchait ensuite et l’on inspectait ses poches, dans lesquelles on trouvait, en plus des objets incriminés (lors du réquisitoire), une petite boîte métallique, étanche, contenant ses lettres personnelles d’excuses. Rédigées avec art et malice, elles permettaient aux officiers de se rendre compte des griefs formulés par les élèves. Pour finir, on renouvelait le supplice en l’aggravant : le mannequin était pendu par le cou à la grande vergue.

Pendant de nombreuses années, la fête s’accompagnait, après le supplice du C, de l’adoration d’Ant(h)oine. Un beuglant clôturait invariablement cette journée mémorable entre toutes.

Cette tradition a survécu au transfert de l’École à terre, mais elle dut être adaptée aux conditions nouvelles de la vie des élèves. Il ne pouvait notamment être question, dans une caserne, de faire subir au « C » le supplice de la cale ! Donc, mise en accusation, défense et condamnation du « C » disparurent. En fait, les rites de cette grande fête traditionnelle se trouvèrent complètement transformés.

À Laninon, les élèves faisaient éditer chaque année, à l’occasion de la fête du « Grand C » , une sorte de programme, illustré et rempli « d’astuces » inspirées par les événements de la vie quotidienne de l’École. Ce document rappelait un peu la manière de L’Os-à-moelle de Pierre Dac, accommodée à la sauce-baille. Mais, pour bien marquer que « la tradition continuait », ces programmes étaient présentés chaque année dans les termes rituels suivants :

Aux temps héroïques de la Baille en bois, un malheureux, victime de son franc-parler, paya d’un terrible mais juste châtiment quelques lettres indiscrètes sur les sujets que l’on devine.

Dans sa bonté bien connue, la promo ne voulant pas donner à ses fistots ce spectacle terrible mais moralisateur et, désireuse cependant de marcher jusqu’au bout dans le vertueux sentier tracé par les promos précédentes, présente...

Et, pour être plus explicite encore, un dessin représentant le mannequin du C pendu en bout de vergue figurait toujours sur les programmes.

De nos jours, le « grand C » se fête le jour du départ en permission d’été, à la fin du mois de juillet.

À Lanvéoc, le « grand C » consiste essentiellement en un beuglant où, sous la forme d’une revue, sont mis sur la sellette la plupart des officiers-instructeurs, la Veuve et le DDE [directeur des études] en tête. Seul, le pape – par déférence – est tenu en dehors de toute participation à la scène. Chaque acteur porte un uniforme que lui a prêté l’officier qu’il doit représenter. Pour préparer cette manifestation artistique, toutes les particularités, tous les tics des officiers, toutes les phrases bizarres ou originales prononcées par eux, sont soigneusement notés au cours de l’année. Le texte de la revue et sa mise en scène sont ainsi préparés longtemps à l’avance.

Réduite à ces rites nouveaux, la tradi du grand C revêt encore une grande importance aux yeux des bordaches modernes. C’est toujours la fête principale de l’École navale. (LAB s.v. C).

Extraits des rubriques C (grand) et tradi du dictionnaire de l’argot-Baille, JeuMeu.

 


Bibliographie :

CMS   Croquis maritimes, Sahib ; Léon Vanier ; 1880.

EàE     D'éléphant à éléphant. Pierre Augey. Toulon : Presses de l'Imprimerie du Sud-Est, 1980.

LAB     L'ÉCOLE NAVALE ET SES TRADITIONS l’argot-baille, aussi référencé : Dictionnaire étymologique et anecdotique de l'argot-baille, d’après titre p. 45. Roger Coindreau ; Brest : Perceval-Ozanne, 1957.

LEN     L'ÉCOLE NAVALE, Jean de La Varende ; Paris : Amiot-Dumont, 1951. »

 

Remerciements 
 

 

 

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