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Commandos marine -
Henry Charles Julien VITALI
(1925 - 1948)

Né le 27 janvier 1925 à LONGUYON (Meurthe-et-Moselle) - Décédé le 8
janvier 1948 à HAIPHONG (Indochine)
Il est le fils de Gérolamo Vitali et d'Anna Franzetti, son épouse.
Il est le second d'une fratrie de trois enfants.
Son jeune frère décède en bas âge.
Henri et sa sœur aînée passent leur enfance à Longuyon où son père
dirige une entreprise générale du bâtiment.
L'entreprise familiale a pris part à la réalisation de nombreux
ouvrages militaires de la ligne Maginot.
Les enfants font leur scolarité dans cette localité jusqu'en 1940.
Lors de l'invasion du nord de la France par les Forces armées
allemandes la famille Vitali quitte la région pour se réfugier chez
des amis à Bayon (Meurthe-et-Moselle), place de Lorraine.
Elle y reste durant toute la guerre car les installations de
l'entreprise à Longuyon sont détruites.
La situation financière de la famille se dégrade car le père a perdu
son emploi.
La scolarité d'Henri est perturbée par l'occupation de la France par
les troupes allemandes.
Le 2 septembre 1944, il s'engage dans la Résistance française et
intègre le "Groupe Lorraine 42" (G.L.42) dans le secteur de
Blainville (Meurthe-et-Moselle), qui forme le "Maquis de Charmes".
Cette unité de résistance est chargée de mission de sabotage et de
renseignement.
Après le débarquement des Forces alliées en Normandie et en
Provence, elle a pour mission de protéger le pont routier sur le
Moselle à Charmes.
Henri prend part aux combats qui se sont déroulés le 3 septembre
1944 à Ménil-Mitry, et les 4 et 5 septembre pour défendre le pont de
Charmes.
Henri est blessé au bras à Charmes.
Il est cité à l'ordre de la division en ces termes "Au cours des
combats de Charmes, les 4 et 5 septembre 1944, blessé au bras, son
fusil mitrailleur détérioré, a participé à la défense du pont de
Charmes, en utilisant une mitrailleuse dont le servant était tué".
Le 8 septembre 1944, le maquis de Charmes reçoit à Le Mesnil-Mitry
les félicitations des généraux Patton et Leclerc pour la défense du
pont de Charmes, ce qui a permis aux Forces alliées de franchir la
Moselle sans encombre.
Henri, qui est promu caporal, poursuit les combats pour la
libération de la France au sein du groupe de résistance G.L.42 qui
assiste les Forces alliées aux combats à Domptail-en-l'Air
(Meurthe-et-Moselle) le 13 septembre 1944 et à ceux de Lunéville,
sur la Meurthe, jusqu'au 10 octobre 1944.
Date à laquelle le G.L.42 devient le "5e Bataillon de Marche" de
l'armée française et s'installe à la caserne Thiry à Nançy.
Le 30 décembre, le bataillon rejoint Clermont en Argonne et devient
1/150e Régiment d'Infanterie.
Il prend part aux opérations sur le front de la Meuse en janvier et
février 1945 et à la libération de la poche de Royan
(Charente-Maritime) de février à juin 1945.
Après la libération de la France, Henri s'engage dans la Marine
nationale pour une durée de cinq ans.
Il est incorporé le 22 février 1946 au "Centre de formation maritime
de Rennes" comme matelot de 3e classe.
En mai 1946 il va suivre le cours de spécialité fusilier à "l'Ecole
des fusiliers" au "Centre Siroco" implanté sur la commune de Matifou
en Algérie, près d'Alger.
A l'issue du cours en février 1947, il est promu matelot de 2e
classe, breveté fusilier et affecté au "Commando François" qui vient
d'être créé pour prendre part aux combats contre l'insurrection en
Indochine.
Avant de rejoindre l'Indochine, le "Commando François", va prendre
part aux opérations de maintien de l'ordre à Madagascar où une
insurrection vient d'éclater.


Il embarque à Toulon sur le croiseur "Duguay-Trouin", bâtiment base
des commandos marines.
Le bâtiment fait escale le 28 mai 1947 à la "Base stratégique de
Diégo-Suarez" où le commando sera administré durant son séjour à
Madagascar.
Il est ensuite débarqué au port de Tamatave sur la côte-est de la
Grande Ile.
Le commando prend part durant cinq mois aux opérations de
pacification dans le secteur de Tamatave.
En septembre le commando est transporté par train vers Tananarive,
Antsirabé, Mananjary pour prendre part aux opérations dans le
secteur du canal des Pangalanes qui longe la côte sud-est de l'île.
A Namorana, il neutralise le poste de commandement de la zone
rebelle. Le "Commando François" reçoit sa première citation à
l'ordre de l'armée de mer pour son action durant la campagne de
Madagascar par décision du 12 janvier 1948.
En octobre 1947, le commando embarque de nouveau à bord du croiseur
"Duguay-Trouin" pour rejoindre l'Indochine.
Après une escale à Saïgon en Cochinchine, le 1er novembre le
bâtiment rejoint Haïphong au Tonkin pour débarquer le "Commando
François".
Celui-ci vient renforcer le "Commando Jaubert" au sein de la
Flottille Amphibie d'Indochine Nord, dont les "Divisions navales
d'assauts" sont positionnées en bordure des voies navigables du
Tonkin.
Durant son séjour à Madagascar Henri Vitali avait contracté la
maladie du paludisme.
Quelques jours après son arrivée à Haïphong, il est hospitalisé à
l'hôpital militaire "Médecin-Lieutenant-Ciais" où il décède le 8
janvier 1948 des suites de sa maladie contractée en service.
Il n'avait que 23 ans.
Son corps est inhumé provisoirement au cimetière militaire d'Haïphong.
Il est rapatrié en 1952 en métropole et inhumé définitivement dans
le caveau familial au cimetière de Bayon.
Distinctions :
Citation à l'ordre de la division,
Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d'argent pour la campagne
contre l'Allemagne,
Médaille commémorative de la campagne de Madagascar
Source et complément - Biographie / Site "Aux Marins" -
Lien Web
Remerciements Alain Cloarec / Mémorial national des marins de la
pointe St Mathieu en Plougonvelin (Finistère)
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