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- Biographie de Fusiliers marins et Commandos -

 

 

 

 

Paul EGLY

 

 

Source familiale / © Musée Fusiliers Marins

 

 

 

Badge N° 249 (inscrit sur son livret anglais)

 

 

 

Né le 30 juin 1917 à JARVILLE près de NANCY (Meurthe et Moselle) - Décédé le 18 mars 1968 à NANCY (Meurthe et Moselle)

 

 

 

Son père ajusteur de formation est employé dans l'usine Kuhn & Fleichel qui fabrique du matériel de pesage décédé le 08 juillet 1929, Paul est agé de 12 ans.

 

Après sa scolarité primaire, il rentre au petit séminaire de Bosserville où à la fin de ses études il passe avec succès son baccalauréat première partie série A le 4 juillet 1935.

Madame EGLY Jeanne est alors embauchée comme infirmière à la mine de BURE près de AUMETZ en MOSELLE où la famille a trouvé domicile, logée par la mine.


Le 04 novembre 1935, il a alors 18 ans, il signe un engagement volontaire pour 5 ans au titre du 46éme régiment d'infanterie, à l'intendance de METZ, avec sa prime d'engagement il réglera ses frais de scolarité au collège lycée de Bosserville.

Le 05 novembre 1935, il arrive au corps et incorporé comme 2éme classe au 3éme bataillon du 46éme RI caserne Damesme FONTAINEBLEAU.


Lors de son incorporation, les instructeurs disent: "ceux qui ont le certificat d'études primaires à ma droite les autres à ma gauche", il rejoint la file de gauche et ne dit pas qu'il est bachelier.


Cinq mois plus tard le 16 avril 1936 il est nommé caporal.


Affecté à sa demande au 69éme régiment d'infanterie de forteresse, il rejoint le 1 bataillon à St AVOLD le 01 octobre 1936, puis la Compagnie de Défense Extérieure 1.


Cinq mois plus tard il est nommé caporal chef le 01 mars 1937, il est affecté à la Compagnie d'Engins de Fusiliers Voltigeurs le 20 janvier 1939 et prend les emplacements de combat assignés au 1/69 RIF ( bois de l'Almette - DIFFENBACH les PUTTELANGES.


Le 01 septembre 1939 le 1/69 RIF devient 174éme Régiment d'Infanterie de Forteresse.

 

Affecté à sa demande au Corps Franc du Bataillon, monte en lignes aux avant-postes (LIXING les ROUHLING - Bois de l'ELMERICH le 21 décembre 1939.

 

Il est sous officier nommé sergent le 01 janvier 1940.

 

Quatre mois plus tard il est affecté au 348éme régiment d'infanterie rattaché à la 5ème Armée le 22 avril 1940, volontaire pour le Corps Franc.

Il est fait prisonnier à GRANGES sur VOLOGNE dans les Vosges le 21 juin 1940.

 

Comme de nombreux prisonniers de guerre, il est envoyé en Allemagne, en BAVIERE, au nord-est de MUNICH, à MOOSBURG au stalag VII A .

 

Les prisonniers de guerre sont affectés en "Kommandos".

 

Le sergent Paul EGLY travaille chez un boulanger à l'approvisionnement en farine, il demande au boulanger de lui procurer une blouse pour éviter que le marquage "KG" sur sa capote soit usé, le patron adhère à sa requête.

 

Il fait la connaissance, grâce à son allemand scolaire, d'une femme polonaise, elle va lui procurer des vêtements civils et un insigne hitlérien pour épingler à son veston.

 

Un matin à 5 heures, il quitte les rangs du détachement qui se rendait au travail, se cache dans un buisson, puis gagne la gare la plus proche.

 

Les autorités allemandes ont mis 48 heures pour se rendre compte de son évasion. Il a une idée en tête, rejoindre sa mère tout près de METZ.

 

Il prend un train pour MUNICH, arrive en gare de METZ, dans la salle "des pas perdus" il attend une correspondance pour se rendre à BURE chez sa mère.

 

Soudain des hommes de la Gestapo surgissent dans la salle d'attente "contrôle identité" il ne possède aucun papier seulement ses papiers militaires.

 

C'est alors qu'il se saisit d'un journal pro allemand, il le plie en deux, met le titre du journal bien en évidence, il lisait donc le journal à l'envers, les hommes de la Gestapo ont demandé les papiers à toutes les personnes présentes sauf à lui.

 

Il réussit par avoir son train et raconte à sa mère son évasion.

 

Elle lui dit mon garçon tu as eu une sacrée chance, tu devrais te rendre à LOURDES pour remercier la Sainte Vierge.

 

Sa mère a continué de lui envoyer des colis pour ne pas éveiller les soupçons sur son évasion.


Puis il obéit à sa mère, traversa la zone occupée, puis la zone libre, et se rendit à LOURDES, où il prit une chambre d'hôtel, il est allé au cinéma, quand il revient à l'hôtel celui-ci est fermé, il dort dans un square sur un banc.

 

Le lendemain matin deux gardiens de la paix français viennent troubler son sommeil, "vos papiers" ? Je n'en ai pas dit-il suivez nous au commissariat.


Après 21 mois de captivité, le 13 mars 1942 il s'était donc évadé.

Après dix huit jours, le sergent Paul EGLY se présente aux autorités françaises au fort de Vitriolerie Quartier Général FRERE à LYON le 31 mars 1942, affecté à sa demande au 11éme régiment de tirailleurs algériens stationné à FEZ au MAROC.

 

Il embarque à PORT VENDRES le 15 juin 1942, débarque à ORAN en ALGERIE le 16 juin 1942, passe la frontière Algéro-Marocaine le 18 juin 1942, arrive à FEZ le 19 juin 1942 où il rejoint sa nouvelle affectation, et dirigé sur le poste de TAOUNATE


Il est réengagé le 06 août 1942 au titre du 11éme RTA devant le colonel cdt le 11ème RTA pour 3 ans avec effet rétroactif, contrat homologué le 21 août 1942 par l'Intendance Militaire de FEZ.

 

Il est détaché au poste de TAFRANT le 04 février 1943.


Il est dirigé sur l'école des élèves aspirants à CHERCHELL MEDIOUNA.


Le 01 mars 1943 il est nommé sergent-chef.


Il est nommé aspirant d'active par décision du Gal Cdt Sup. Des T.M. du 24 mai 1943.


Affecté au 7éme régiment de tirailleurs marocains à MEKNES le 11 mai 1943, pour effectuer des périodes d'instructions et d'application sur le matériel et l'armement moderne ( période du 17 juin 1943 au 10 juillet 1943 ).


Il est affecté aux services extérieurs de renseignements par AM n° 3902/PEM.GG du 18 décembre 1943 du Commissaire à la Guerre et à l'Air.


Volontaire pour le Bureau Central de Renseignement et d'Action (BCRA) est dirigé sur ALGER le 23 décembre 1943 et affecté au COI.7 par AM 8376 CH/P du 20 /11/43 du G.C.S.T.M.DJ n°283.

 

Il embarque pour ALGER le 25 décembre 1943.

Il débarque à LIVERPOOL ( ANGLETERRE) le 04 janvier 1944.


Il effectue un stage de parachutiste à RINGEWAY brevet n° 81 le 02 février 1944.


Il est remis à la disposition des Forces Terrestres en Grande Bretagne le 04 avril 1944, dirigé sur le Camp de CAMBERLEY et affecté au 1er Bataillon de Fusillers marins commandos le 15 octobre 1944.

 

Il est à l'entrainement de WREXHAN (PAYS DE GALLES) et ACHNACARRY (ECOSSE).N° de badge 249 (menbership n° 5941)

Traduction d'une lettre reçue du colonel G.F. GOUGH commandant le Blackdow. 29 avril 1944.


Etant donné que les Forces Françaises d'Old Dean Common forment une unitè indépendante qui ne sera placée sous mon commandement qu'en cas d'opérations dans la région, il serait présomptueux de ma part si j'adressais maintenant une critique formelle, soit favorable ou adverse, à leur officier commandant. Cependant en ma qualité d'officier responsable du commandement opérationnel du Sud District, j'aimerais faire part à l'officier commandant les troupes françaises combien les arbitres et moi-même avons été impressionnés par la rapidité, le silence et la tenue sérieuse et martiale de la patrouille des forces françaises combattantes qui a pris part à la petite manœuvre d'hier (« Tortoise »). Cette patrouille étant la première arrivée au rendez-vous assigné.


La défense du camp contre les parachutistes comporte un service de guet, de nuit, qui doit alerter une section de trente hommes constamment prête à être enlevée en camion dans les vingt minutes suivant l'alerte, c'est un exercice de ce détachement qui a donne lieu à la lettre du commandant du Sud-District. Ce détachement a été organisé et placè sous le contrôle direct du chef de bataillon CURT. L'Aspirant EGLY commandait la section d'intervention.


Il rejoint l'unité en ligne au village de KAMPERLAND sur l'île de Noord BEVELAND province de ZELANDE des Pays Bas situé le long de l'ancien bras de l'Escaut le 15 décembre 1944. Il me semble que le S/Lieutenant EGLY a dû remplacé le Ltn HUBERT tué à OUISTREHAM RIVA BELLA.


4émeCommando 21éme Gr. d'Armée, armée britannique de la Libération.



SERVICES COMME OFFICIER


Nommé S/Lieutenant d'active à titre temporaire, puis à titre définitif le 25 décembre 1944.


Le 4° Commando est dirigé sur BERG OP ZOOM, ville des Pays Bas, province de Brabant-Septentrional.


Occupation en Allemagne le 07 juin 1945


Dirigé sur l'Angleterre le 19 juin 1945


Embarque à OSTENDE ville de Belgique située en région Flamande, province de Flandre Occidentale.


Débarque en Angleterre le 20 juin 1945


Embarque à Douvres, ville côtière et portuaire du comté du KENT dans le sud est de l' Angleterre, pour la France le 19 juillet 1945.


Débarque à Calais le 20 juillet 1945


Rejoint le dépôt de la marine à BREST et à l'issue de sa permission il est dirigé le 23 septembre 1945 sur le 2° dépôt des équipages de la Flotte à LA FOREST-LANDERNEAU.


Remis à la disposition de son arme le 30 novembre 1945 est affecté au Dépôt Commun des Régiments Etrangers SIDI BEL ABBES ALGERIE, dans l'A.M. Décadaire du 30/11/45-TO n°79.403 notification 32.179/MRA du 26/11/45.
Il embarque à MARSEILLE le 06 janvier 1946.


Débarque à ALGER le 08 janvier 1946.


Rejoint le Dépôt Commun des Régiments Etrangers le 09 janvier 1946.

 

Mis à la disposition du Commandant le 1er Bataillon est affecté à la Compagnie d'Instruction Commandement Services par NDS 66/DD/OFF du 10 janvier 1946.


Affecté au 3éme Régiment Etranger Infanterie à AUBAGNE par NdS n°191/DD/OFF du Colonel Commandant le DCRE du 25 janvier 1946.


Puis dirigé sur le centre de transit du quartier d'Eckmühl à ORAN en vue de son embarquement à destination de la métropole le 27 janvier 1946 (NdS n°4769/D4 du 11/12/1945)


Embarque à BLIDA “la ville des roses” situé au contact de l'Atlas blidéen et de la Mitidja le 03 février 1946.


Débarque à Marseille le 03 février 1946.


Rayé des contrôles du D.C.R.E. Le 27 janvier 1946.


Rejoint le 3éme REI le 1ér Bataillon et la Compagnie d'Appui du Bataillon le 04 février 1946.


Embarque sur le Navire transport de troupes PASTEUR à MARSEILLE le 24 mai 1946


Débarque à SAIGON de son ancien nom HO-CHI-MINH ville le 11 juin 1946.


Embarque sur le Jules VERNE pour le TONKIN partie septentrionale du VIET NAM actuel à l'ouest du golfe du TONKIN à partir de 1884 le nom devient celui d'un protectorat français, l'une des six composantes de l'Indochine Française le 28 novembre 1946.


Débarque à HAIPHONG c'est l'un des trois grands ports du pays. le 02 décembre 1946.


Il est promu au grade de Lieutenant à titre définitif le 25 décembre 1946.

Aprés son arrivée en décembre 1946, le 1ér Bataillon du 3éme REI est autour de HAIPHONG.

 

Le Capitaine BOVET cdt la CAB a déménagé à AN KHE (est une vlle de la province de GIA LAI) située dans le sud de HAIPHONG, sur la rive nord près de CUA LACH TRAY.

 

La route coloniale 5 passe à AN KHE et va de HAIPHONG vers la côte en direction de DO SON.Le pont en acier sur lequel traverse la route coloniale 5 vers CUA LACH TRAY en direction du sud a été saboté par le Vietminh.

 

Le PC de la CAB s'établit dans une ancienne usine à AN KHE, les sections sont réparties tout autour.

 

A 150 m du pont sur la rive nord les sections de mortiers du S/LTN EGLY et du Sergent DELAMARRE.

 

Dans un raid de nuit sur les tranchées vietminh une escarmouche à nouveau le 10 janvier 1947, le légionnaire Richard MUHLBERGER (ordonnance du Ltn EGLY) est tué, tandis que celui ci est sérieusement blessé et perd sa jambe droite, au cours d'une patrouille de nuit dans le secteur.


Copie de la lettre du Lieutenant Gilbert HENRY cdt la C.A.B.1


(Né le 21 septembre 1920 à Maxey sur Meuse, décédé le 01 février 2013 à la Baule-Escoublac avec le grade de général de brigade)


SP 53341-TOE : 13 janvier 1947


adressée à Madame EGLY Jeanne ( sa mére).

Madame,


Ne soyez ni étonnée ni surtout inquiète en recevant cette lettre; en qualité de commandant de compagnie de votre fils le Lieutenant Paul EGLY, il était de mon élémentaire devoir d'agir ainsi, afin de vous donner quelques précisions que lui même ne peut vous écrire en raison de son actuelle faiblesse.


Je ne tarderai pas plus longtemps avant de vous informer des faits qui se sont passés: au cours de la nuit du 10 au 11 janvier 1947 ayant reçu une mission de renseignement à chercher dans les lignes ennemies, votre fils qui commandait alors une patrouille d'une dizaine de légionnaires a été blessé de quatre balles à la jambe droite, d'une rafale d'un fusil mitrailleur tirant à courte distance. Un de ses hommes était tué à ses côtés. Le transport du blessé et du corps du légionnaire mort fut très difficile en raison de la nature marécageuse du terrain. Cependant ¾ d'heure à peine après l'engagement, il recevait les premiers soins à l'hôpital d'Haïphong (hôpital médecin lieutenant CIAIS) où je l'avais accompagné. J'ai assisté personnellement au début de l'opération, le chirurgien fut dans l'obligation devant la gravité des dégâts osseux occasionnés par trois balles qui avaient frappé au même endroit de pratiquer l'amputation de la jambe droite à mi-mollet.


EGLY qui avait brillamment réussi son embuscade, blessé malheureusement sur le chemin du retour, a fait preuve d'un courage et d'un calme admirables. Au cours de son transport jusqu'aux avants postes (il fallut, aller le chercher à cent mètres des blockhaus vietnamiens), malgré les heurts, les chutes nombreuses des légionnaires qui glissaient dans la boue, il n'a proféré aucune plainte. Sur la table d'opérations il était d'un calme souriant, très confiant s'inquiétant non pas de lui même, mais de ses hommes. c'est son moral qui a permis le succès complet de l'intervention chirurgicale et qui l'aide à remonter la pente.


Ce sera probablement long, mais dès que son transport sera possible, je pense qu'il ne tardera à revenir en France près de vous. En attendant nous sommes près de lui pour le choyer autant que nous le pourrons faire.


Toutes ses affaires personnelles sont en sûreté chez moi. N'ayez donc à ce sujet aucun souci et je suis à votre entière disposition pour tous les renseignements et services que vous n'hésiterez pas, je l'espère à me demander le cas échéant.


Je vous joins ici le texte de la proposition de citation à l'ordre de l'Armée qui sanctionnera je l'espère sa promotion au grade de chevalier de la Légion d'Honneur.


Je vous prie de trouver ici l'expression de mes meilleurs et respectueux sentiments.


Signè: Ltn. G. HENRY


CITATIONS


Chevalier de la Légion d'Honneur – Dt du 11 09 1947


J.O. Du 16 09 1947


Chef de section de Légion confirmé, d'une bravoure et d'un calme admirables dans toutes les circonstances du combat.

 

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1947, au sud du pont d'AN KHE '(secteur de HAIPHONG) ayant reçu la mission de déterminer la ligne de résistance adverse, a réussi à approcher avec sa patrouille jusqu'à vingt mètres d'un avant poste après une progression d'un kilomètre cinq cents dans un terrain marécageux.

 

S'étant posté dans un blockhaus abandonné, a ouvert le feu à bout portant sur un groupe de rebelles lui causant des pertes sévères. S'est maintenu à cet emplacement en combattant, tirant sur les armes qui se dévoilaient, malgré une riposte de l'adversaire qui essayait de l'encercler.


Ayant ordonné le repli, est demeuré le dernier, assurant la sécurité arrière de sa patrouille.


Blessé grièvement de quatre balles ne s'est laissé transporter vers nos postes que lorsque tous les légionnaires furent rentrés dans nos lignes. A été amputé de la jambe droite, à la suite des ses blessures.


Cette nomination comporte l'attribution de la Croix de Guerre des T.O.E. (théâtre opérations extérieurs) avec palme.
 


Anecdote:


Arrivé à Haiphong,à l'hôpital militaire “médecin lieutenant CIAIS”, alors que le blessé est sur la table d'opérations, l'hôpital avait convoqué un donneur universel pour effectuer une transfusion, qui se faisait à cette époque de bras à bras. L'homme était un quartier maître de la Marine basé à Haiphong. Celui ci ayant reçu l'appel en urgence décide de venir à pied vers l'hôpital, celui çi décide d'envoyer une ambulance pour chercher le donneur. Entre temps celui ci est arrivé, s'assoit sur un banc dans le couloir de la salle d'opérations. Une jeune infirmière affectée à Haiphong dans ce service, assiste le chirurgien et attend avec impatience l'arrivée de notre donneur. Arrivée depuis peu dans cette région du Tonkin, elle fut prise d'un malaise non pas à cause de l'état du blessé mais par les conditions climatiques. Elle demande au chirurgien la permission de sortir pour “prendre un peu l'air”. Elle tombe nez à nez avec notre donneur et le dirige rapidement vers la salle d'opérations.

Rapatrié sanitaire.

 

Embarque sur le S/S JOFFRE porte avions à destination de SAIGON le 06 03 1947.


Embarque à SAIGON sur le navire hôpital et transport de troupes PASTEUR le 12 03 1947.


Admis à l'Hôpital d'Instruction des Armées DESGENETTES à Lyon le 30 03 1947.


Au cours de cette hospitalisation, des soins seront donnés au blessé pour la cicatrisation du moignon en vue d'un appareillage ( pilon, jambe de bois articulée).


Affecté à la Compagnie Administrative Régionale 8 de Lyon (CAR 8) régularisation de situation par AM n°29.300/IM du 10 09 1947 de la direction de l'Infanterie.


Pendant son séjour à l'hôpital, notre blessé va entretenir une correspondance régulière avec une jeune femme “Odette”; la sœur aînée du blessé “Marguerite” travaillant dans un préventorium dans l'Oise lui avait parlé de son frère grand blessé de la guerre d'Indochine.

 

Cette jeune femme Lorraine de naissance, née à Saint-Mihiel dans la Meuse, fille d'un contremaître de la malterie locale, chef de corps des sapeurs pompiers de la ville, ayant servi dans le corps des Sapeurs Pompiers de Paris, combattant de la grande guerre a servi comme sergent au 29° Bataillon de Chasseurs à pied, elle va lui écrire pendant tout son séjour, ne sachant même pas l'état du blessé en ce printemps 1947.


Proposé pour la mise à la retraite avec pension au taux temporaire d'invalidité de 90% avec bénéfice de l'article 2SA. du DT du 19 juin 1938 par Commission de Réforme de Lyon dans sa séance du 09 septembre 1947.

 

Affecté à la Compagnie Administrative Régionale 6 de Metz (CAR 6) JO 108 des 31.5 et 01 06 1946 p.5226.


Au cours de sa permission de convalescence, qu'il passe chez sa mère, Odette est invitée à rencontrer notre grand blessé, une date pour les fiançailles est décidée.


R.d.C. de la CAR 8 le 01 juin 1948.


Le mariage est célébré le 12 août 1948 à Saint-Mihiel dans la Meuse.


Odette, Marie AUBRY devient épouse EGLY.


Maintenu en activité de service par BM n°76.628PM/2B.INF.5 en date du 25 août 1948


Affectè à l'Unité de CAMP n°21 au camp de MAILLY AUBE par AM n°80.575 PM/2B.INF.5 du 03 septembre 1948.


RDC de la CAR 6 le 01 octobre 1948.


Le jeune couple s'installe dans un logement réservé aux permanents du camp.


Le 31 mars 1949 à 16 h est née MARIE PAULE GABRIELLE JEANNE à ARCIS sur AUBE première enfant du couple. L'enfant décèdera le 23 mai 1949 à Mailly le camp.


Inapte infanterie pension T.T. de 95% commission de réforme de Troyes dans sa séance du 6 janvier 1950.


Proposé pension définitive de 95% commission de réforme de Troyes dans sa séance du 04 août 1950.


Le couple est en permission à Saint-Mihiel dans la Meuse.


Le 28 août 1950 à 2 h 45 est né JEAN-LUC PAUL GASTON à Saint-Mihiel deuxième enfant du couple aîné des garçons.


Le Lieutenant Paul EGLY est affecté à la base 901, Centre de Rassemblement et de Passage n° 2 à METZ avec sa famille . (AM n°83.648/PM/2B.INF.3 en date du 18 mai 1951.

 

Rejoindra le 1 juin 1951 et rayé des contrôles de l'unité.


La famille réside au 7 rue Georges Aimé à Metz.


Puisque tout c'est très bien passé à Saint-Mihiel lors de la naissance de son premier garçon, le prochain naîtra à Saint-Mihiel.


Le 21 novembre 1952 à 16 h 45 est nè JACQUES ALBERT RENE troisième enfant du couple.

Promu au grade de Capitaine à titre définitif à compter du 01 janvier 1953.


Dt du27 12 52 – JO des 29 et 30 décembre 1952.


Affecté au Dépôt Commun de la Légion Etrangère à SIDI BEL ABBES par AM 80.607 PM/2B.INF.3du 07 mai 1954.

 
R.d.C. de la base 901, centre de rassemblement et de passage n° 2 à METZ le 06 mai 1954


Dirigé sur le Dépôt des Isolés Métropolitains (DIM) de Marseille le 27 juillet 1954.

 

Embarque sur le VILLE de TUNIS à MARSEILLE le 29 juillet 1954.


Débarque à ORAN le 30 juillet 1954.Rejoint le D.C.L.E. Le 30 juillet 1954.


Madame EGLY Odette et ses enfants prennent le train à Metz pour Marseille, embarquent sur un bateau de la compagnie transatlantique le ville d'ORAN.


Ils débarquent dans le port d'Oran, une voiture du Service du Morale de la Légion Etrangère, les conduit jusqu'à SIDI BEL ABBES.


La famille est logée dans une chambre conventionnée du Mess des Officiers rue de Prudon.


La famille EGLY s'installe dans un logement rue de l'indochine à Sidi Bel Abbés.Il fallut se séparer de la cuisinière bois et charbon car en Algérie, dans les cuisines il n'y avait pas de cheminée et acheter notre premier réfrigérateur à pétrole et installer les moustiquaires.


Il prend les fonctions d'officier Sécurité Militaire à compter du 05 octobre 1954.


En exécution des prescriptions de la D.M. N°9005/EMA/1/OLS en date du 07 juin 1955 le D.C.L.E. devient 1er Régiment Etranger à compter du 1 juillet 1955.


Il prend le Commandement de la Compagnie Administrative (C.A.).


La famille change d'appartement et s'installe rue de Srasbourg, les enfants vont à l'école Paul BERT pour l'aîné rue de Strasbourg et l'école des sœurs trinitaires rue A Lisbonne pour le second.


Cesse le Commandement de la C.A. Le 1 juillet 1957.


Nouveau déménagement pour une villa Légion (villa du maconnais) au 42 rue de Sidi Ferruch toujours à Sidi Bel Abbès.

 

Les garçons fréquentent l'école Gaston JULIA proche.

Retour en Métropole, affecté au Centre Mobilisateur N°92 à CLERMONT FERRAND.


Le 06 juin 1958 à 8h30 est né ETIENNE CHARLES quatrième enfant du couple à Sidi Bel Abbés le « pied noir » de la famille.

R.d.C. du 1er R.E. Le 01 juillet 1958.


La famille au grand complet embarque le 25 juillet 1958 à ORAN sur un bateau de la compagnie transatlantique le ville d'ORAN. Etienne étant le plus jeune passager à bord quarante cinq jours.


Après des vacances scolaires passées en Lorraine, la famille rejoint CLERMONT FERRAND.

 

Plus exactement CHAMALIERES au 14 rue Fernand Forest, qui fait partie de l'aire urbaine de Clermont Ferrand ou l'armée possédait des logements. Les deux aînés vont fréquenter l'école primaire MASSILLON à Clermont Ferrand.


Admis dans le cadre des Adjoints de Chancellerie avec son ancienneté de grade par arrêté du 25 février 1959


Affecté au Centre de Sélection n°6 à COMMERCY à compter du 01 août 1962 par AM 15009/T/IM/CS/OFF du 23 mai 1962.


R.d.C. du C.M.62 le 31 juillet 1962.


La famille EGLY regagne la Lorraine, cette affectation permet de se rapprocher des deux mamies.


C'est au 119 de la rue du 155éme RI que s'installe la famille dans une grande maison en location, tout près de la caserne.


Il rejoint le 16 août 1962 et prend les fonctions d'officier orienteur.


En effet tous les jeunes de la 6° région militaire, font leurs trois jours à Commercy en vue d'une aptitude pour effectuer le service militaire.


Le 31 mars 1964 est admis à bénéficier des alinéas 1 et 3 de l'article 3 de la loi 63-1333 du 30 novembre.


R.d.C.du C.S. n°6 le 31 mai 1964.


Affecté à la Compagnie Administrative Régionale 6 C.A.R. 6 à METZ pour administration par Amn°10970/DPMAT/CS/1 du 08 mai 1964 sera pris en compte le 01 juin 1964. ( en instance de retraite ).



La famille quitte la ville de Commercy pour s'installer à 9 km plus loin à SAMPIGNY,  commune de 800 habitants dans une maison en location.


Le Commandant Paul EGLY ne reste pas inactif, il crée une fanfare municipale et avec son épouse il monte une troupe de majorettes.


Le 16 mars 1968, l'état de santé de Paul se dégrade, le médecin de famille préconise une hospitalisation.

 

Le 17 mars au matin il quitte en ambulance Sampigny, il est dirigé sur l'hôpital militaire Sédillot de Nancy.

 

Il décède le 18 mars 1968.

 

Ses obsèques ont lieu à Sampigny et rassemblent un grand nombre de personnes civiles et militaires, un piquet d'honneur du centre de sélection n°6 de Commercy rend les honneurs.

 

Le Commandant Paul EGLY repose au cimetière communal de Sampigny avec son épouse décédée le 20 avril 1996.
 

 

 

Source familiale / © Musée Fusiliers Marins


 

 

DECORATIONS

Chevalier de la Légion d'Honneur DT 11 09 1947- JO du 16 09 1947


Officier de la Légion d'Honneur


Médaille des Evadés DT 25 02 1946 – JO du 26 03 1946


Médaille Coloniale agrafe “E.O.” brevet 23,065


Croix de guerre T.O.E. ( 1 palme) DT 11 09 1947 – JO du 16 09 1947


Croix du Combattant (carte n°73,752 du 30 03 1953 – Office de la Moselle


Médaille commémorative 1939-1945 barrette FRANCE – MER DU NORD


ALLEMAGNE ENGAGE VOLONTAIRE


Médaille commémorative campagne INDOCHINE


Médaille commémorative d'A.F.N. Agrafe ALGERIE


Carte du Combattant volontaire de la Résistance n°510269 délivrée le 23 4 56


office de la Moselle


Croix du Combattant volontaire 1939-1945 brevet 3892 décision n°147 du14 12 1956
 

 

 

 

Remerciements Biographie / Famille EGLY

 

 

 

 

Mise à jour du 13 octobre 2016

 

 

 

 

 

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